Matrice Hopi : illusion ou réalité
- Lorraine
- 3 mai
- 4 min de lecture
Une nuit dans la jungle
J’étais au cœur de la jungle amazonienne, au Pérou, en pleine cérémonie.
Ce n’était pas n’importe laquelle : c’était la fermeture d’une de mes diètes.
Un moment sacré, où l’on remercie les Esprits,
et où, parfois, on reçoit un cadeau.
Il faisait nuit. Je suis sortie un instant pour aller aux toilettes,
marchant doucement entre les arbres, la lumière des étoiles glissant entre les feuilles.
Et puis, soudain…
un bruissement étrange, au-dessus de moi.
Dans les branches, des êtres se déplaçaient.
Ils faisaient environ 1m60,
leur silhouette évoquait des singes,
mais leur énergie n’avait rien de simiesque.

Je me suis arrêtée, le cœur battant.
Ils m’attendaient.
Quand je suis arrivée près des toilettes,
ils avaient formé un cercle autour, perchés dans les arbres,
comme pour m’accueillir.
Et puis ils se sont mis à chanter.
Un chant irréel.
Un chant venu d’un autre monde.
Un chant qui m’a traversée comme une vague d’or.
Ce moment… je ne l’oublierai jamais.
Le voile entre les mondes s’était levé,
comme si la réalité ordinaire avait glissé,
et que j’étais entrée dans… autre chose.
Un entre-deux.
Depuis, cette sensation ne m’a plus quittée.
Le souvenir du chant, le cercle des arbres,
et cette impression d’être accueillie dans un tissu invisible…
un monde derrière le monde.
Alors j’ai commencé à écouter, à sentir, à suivre ce fil.
Et peu à peu, les enseignements des peuples racines sont venus éclairer ce que j’avais vécu.
La Matrice existe.
Pas comme un concept.
Mais comme une vibration.
Un chant.
Un passage.
La matrice Hopi : un espace tissé entre les mondes
On me demande parfois ce qu’est la Matrice pour les Hopis.
Ce n’est pas un lieu. Ce n’est pas une idée.
C’est une manière de ressentir le monde.
Les Hopis, peuple du désert, gardiens des anciens savoirs,
vivent au cœur d’un tissage invisible : tout est lié
— les pierres, les plantes, les saisons, les rêves.
Ce que certains appellent « matrice », eux le vivent sans mot.
C’est la trame de la Vie, ce fil sacré qui relie l’humain à la Terre,
au ciel, aux ancêtres, au Créateur.
C’est l’ordre naturel, humble et sacré, que l’on respecte à chaque pas.
Un souffle qu’on honore, un chant qu’on continue.
Un labyrinthe dans le ventre de la Terre
Chez les Hopis, un symbole revient souvent :
le labyrinthe. Tapu’at.
On l’appelle aussi « la Mère et l’Enfant ».
Il évoque à la fois le ventre qui donne naissance…
et le chemin intérieur que l’âme doit suivre pour revenir à elle-même.
C’est une spirale de transformation.
Une matrice au sens le plus ancien : un espace de gestation, de maturation, de renaissance.
Entrer dans ce labyrinthe, c’est descendre en soi.
C’est se perdre pour mieux se retrouver.
C’est suivre le fil invisible jusqu’au centre — là où tout commence.

Illusion ou réalité ?
Est-ce que cette matrice est réelle ?
Ou bien n’est-elle qu’une belle image pour se rassurer ?
Il y a des vérités qui ne se prouvent pas.
Elles se sentent.
Elles vibrent dans le corps, dans le silence d’un cercle, dans la pulsation du tambour,
dans la danse lente des feuilles d’automne ou le regard d’un animal qui vous reconnaît.
Quand je ferme les yeux,
quand je marche longtemps dans la forêt,
quand je tiens la main d’une femme en train de guérir,
je sais.
Je suis dedans.
Je suis tissée à ce tout.
Une matrice vivante, féminine et sacrée
La Matrice Hopi n’est pas une technologie.
C’est un mystère. Une conscience. Une mémoire ancienne.
Elle est féminine, non pas au sens d’un genre, mais d’un principe.
Elle contient, elle accueille, elle transforme.
Elle nous appelle à ralentir.
À revenir au corps, à la Terre, au souffle.
Elle nous enseigne l’art de tisser sans dominer, de rêver sans fuir, de guérir sans fuir nos ombres.
Dans le silence, elle parle.
Dans la solitude, elle nous enlace.
Dans l’intuition, elle murmure ce que le monde moderne oublie.
Entrer dans la matrice Hopi
Comment y entrer ?
Par le tambour.
Par la prière.
Par la marche pieds nus sur les chemins oubliés.
Par le cercle, par l’écoute, par les rêves.
Tu n’as rien à faire, juste te souvenir.
Tu y es déjà.
Depuis toujours.
Il suffit de respirer…
et de laisser le fil revenir entre tes doigts.
Le fil invisible
La Matrice Hopi, ce n’est peut-être rien.
Ou peut-être tout.
Une illusion sacrée.
Une réalité subtile.
Un espace entre deux battements de cœur.
Elle est là, chaque fois que tu reviens à toi.
Chaque fois que tu choisis la vérité au lieu de la peur.
Chaque fois que tu marches en beauté.
Et si tu tends l’oreille…
tu entendras peut-être, toi aussi, cette voix douce qui murmure :
Tu es déjà à l’intérieur.
Pour aller plus loin
Si cet article a résonné pour toi, je t’invite à venir explorer ces mondes subtils avec moi lors des cercles d’enseignement, des soins au tambour et des ateliers que je propose au Studio Yoga With You.
Ensemble, nous marchons sur le fil sacré, dans l’écoute, la vibration, le tambour et la présence, en lien avec la matrice Hopi et les enseignements ancestraux.
Retrouve aussi mes articles liés à cet univers :
- La médecine de l’Ours et les enseignements de l’Ouest (en lien avec l’introspection et la transformation intérieure).
- Sagesse Hopi et exploration des dimensions : 3D, 4D et 5D (pour comprendre comment les Hopis perçoiventles différents niveaux de réalité et de conscience).
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