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De la cigarette à la pipe sacrée 8 : Quand la Pipe s'éveille

Au cœur du Montana, la route s’étire entre terre et nuages. Le souffle du vent, les montagnes à l’horizon : chaque kilomètre rapproche un peu plus Lorraine de la rencontre avec Jim Tree.
Le ciel du Montana

Le second Misogi : purifier avant l'éveil

 

De retour au campement, la quiétude s'est envolée. Des voyageurs se sont installés durant notre absence. Leurs rires, leurs conversations, le cliquetis de leurs ustensiles viennent briser le silence sacré qui nous habitait. Martha et moi échangeons un regard. Nous savons qu'il faut attendre. Attendre que le calme revienne, que les voix s'apaisent, que le lieu retrouve son souffle.

Lorsqu’enfin le silence s'installe à nouveau, nous repartons vers la cascade. Le soleil décline doucement vers l'horizon. Mes pas connaissent déjà le sentier, mes pieds se souviennent de chaque pierre.

Je me glisse sous le flot glacé. C'est mon second « misog »i. Plus profond que le premier. L'eau frappe ma tête, mes épaules, descend le long de ma colonne vertébrale comme un serpent de lumière froide. Elle nettoie les poussières accumulées, efface encore une couche de mes résistances, me prépare. Car je le sens quelque chose se prépare en silence. La Roue de Médecine a ouvert une porte. Et maintenant, l'eau me purifie pour accueillir ce qui viendra.

À mes côtés, Martha accomplit son rituel de purification cherokee. Elle offre ses prières à l'eau, dans cette langue ancienne qui résonne comme un chant de la terre. Nous sommes deux femmes, deux chemins, deux traditions qui se rencontrent sous la même cascade, unies dans la même quête du sacré.

Puis je me glisse dans la petite grotte, derrière le rideau d'eau. C'est un rêve ancien qui s'accomplit. Un rêve que je porte depuis si longtemps : chanter et jouer du tambour derrière une cascade. Là, protégée par le voile liquide, je commence à jouer. Le son résonne contre la pierre humide, se mêle au fracas de l'eau. C'est comme si la montagne elle-même battait avec moi.

Chaque coup de mailloche devient prière. Chaque vibration traverse la roche et s'élève vers le soleil. Je chante mes louanges au Créateur Tawa, comme il est demandé dans le récit de la création des Hopis. Je me souviens. Je garde les portes de mes centres vibratoires ouvertes, laissant l'énergie circuler librement entre le ciel et la terre.

Dans cet espace suspendu entre l'eau, la pierre et le soleil, entre le visible et l'invisible, je sens que je suis prête. Prête pour ce qui m'attend.

 

Niché au cœur de la nature, notre campement s’étend au bord d’un ruisseau clair. La tente se fond dans le paysage, entre les arbres et le murmure de l’eau — un refuge simple.
Le campement au bord du l’eau

La route vers Hamilton


Au petit matin, nous plions le campement. La tente est encore humide de rosée. Nos cœurs sont légers, clairs, lumineux.

Nous prenons la US 14 en direction de Lovell. La route se déroule sous nos roues comme un ruban d'asphalte qui nous conduit vers notre destinée. Les paysages du Wyoming défilent une dernière fois : les plateaux nus, les collines dorées, les vastes étendues où le ciel et la terre se confondent. Puis nous bifurquons sur la 90, traversant la frontière invisible qui nous fait entrer dans le Montana.

Quelque chose change dans l'air. Une douceur nouvelle. Des vallées plus vertes. Des montagnes qui se dressent avec une majesté différente. Martha et moi sommes dans ce silence complice que nous avons tissé au fil des kilomètres. Un silence qui n'a plus besoin de mots, qui dit tout sans rien dire.

Nous arrivons à Hamilton en fin d'après-midi. Ses parents nous accueillent avec une chaleur immédiate. Leur maison respire la musique. Partout, des instruments, des partitions, des livres. Ce sont des érudits de la musique, et cela s'entend dans leurs voix, dans leurs rires, dans la mélodie de leurs gestes. Je me sens immédiatement chez moi, bercée par cette douceur, cette hospitalité qui ne demande rien et offre tout.

 

Le soir tombe sur Hamilton. Je m'endors dans un lit douillet, le cœur vibrant d'une attente sacrée. Demain, je vais rencontrer Jim Tree. Cet homme qui, à travers son livre, nos conversations sur Zoom, nos échanges de mails et les cérémonies de Pipe Sacrée partagées à distance, a ouvert le chemin qui me conduit jusqu'ici. Il fut la réponse vivante à mes prières, celle que les Esprits ont tissée pour moi. Demain, il éveillera ma Pipe Sacrée.

 

Sur un parking de gravier désert, un vieux camion américain veille devant un petit restaurant de bois. L’enseigne rétro, le silence, la poussière — tout semble figé dans une autre époque.
Le goût du temps suspendu

Le déjeuner avec Jim : la grâce de l'humilité


Nous retrouvons Jim à Hamilton pour déjeuner ensemble. Dès que je le vois, je ressens cette douceur rare, cette gentillesse qui émane de lui comme une lumière tranquille. Jim a eu majoritairement des enseignantes femmes tout au long de son chemin, et cela se sent. Il y a en lui une qualité d'écoute, une présence attentive, une humilité profonde qui n'appartient qu'à ceux qui ont appris à se mettre au service.

Le repas se déroule dans la simplicité et la joie. Nous plaisantons, nous rions. Et comme le font généralement les Natifs, Jim raconte des histoires. Il porte magnifiquement cet héritage du « storyteller », cette manière de parler de façon circulaire, de tisser les fils invisibles qui relient toutes choses. Tout cela avec une humilité et une douceur infinie. Son enfant intérieur brille comme une étoile pure dans le ciel. On sent qu'il n'a jamais perdu cette capacité d'émerveillement, cette joie simple qui illumine ces yeux.

 

Au bord de la rivière : la cérémonie d'éveil


Après le déjeuner, nous nous rendons dans un parc au bord de la rivière. L'eau coule, paisible, portant avec elle le chant éternel de la terre. Nous nous installons dans un kiosque de bois ouvert aux quatre directions.

Jim m'explique comment la cérémonie va se dérouler. Il va appeler les directions et invoquer les Esprits. Ceux-ci choisiront, s'ils le souhaitent, de s'installer dans ma Pipe pour m'accompagner. Chaque Esprit sera associé à une direction particulière. Jim me demande, si je vois ou sens quelque chose durant la cérémonie, de ne pas hésiter à le lui dire.

Je lui tends ma Pipe Sacrée, légèrement intimidé.  Ce moment que j'ai tant attendu, prié, appelé, est enfin là. J'explique à Jim que c'est Thomas qui l'a sculptée pour moi, mais qu'il n'a pas souhaité l'éveiller. Jim prend le fourneau dans ses mains avec une infinie délicatesse. Il le contemple un instant, puis dit simplement : « J'ai énormément de gratitude pour l'homme qui a sculpté cette pipe et qui n'a pas senti qu'il était à l'endroit juste pour l'éveiller. »

Ces mots me touchent profondément. Ils honorent Thomas, ils honorent le mystère, ils honorent le fait que chaque chose arrive en son temps, portée par ceux qui sont appelés à le faire.

Puis la cérémonie commence.

Martha devient la gardienne qui accompagne Jim dans son voyage d'éveil de la Pipe Sacrée. Telle une danse silencieuse, ils naviguent ensemble dans les directions, à l'appel des Esprits. Je ne peux pas révéler les détails de ce qui s'est passé, car cela appartient au domaine du sacré, donc du secret. Mais je peux dire ceci : il y a des prières spécifiques, des gestes codés, une précision rituelle qui témoigne de siècles de tradition.

Pour certaines directions, je ressens un impact dans mon corps. Une vague de chaleur, un frisson, une pression sur mon cœur. Et j'ai des visions. Des gardiens qui arrivent. Des présences anciennes qui répondent à l'appel. Jim parle, nomme ce qu'il voit. Et chaque fois, j'acquiesce doucement, confirmant que je vois et ressens la même chose. Nous sommes reliés au même fil invisible, témoins du même mystère qui se dévoile.

Lorsque les Esprits ont tous répondu à l'appel, Jim me tend la Pipe pour que je la fume. Martha est à mes côtés, me guidant et me soutenant, comme elle l'a été durant tout notre voyage. Je porte la Pipe à mes lèvres. J'inspire le Tabac sacré. Et dans ce souffle, tout bascule.

La Pipe est vivante.

Elle respire. Elle vibre. Elle n'est plus un objet, mais un être. Un pont entre les mondes. Un vaisseau sacré où résident désormais des Esprits bienveillants qui ont choisi de marcher à mes côtés.

Une fois la cérémonie terminée, Jim m'explique des choses en relation avec les gardiens et les directions. Il me donne le nom de la Pipe, celui qui lui est venu durant la cérémonie. Il me parle de la médecine que contient cette Pipe Sacrée et de comment l'utiliser. Enfin, il me recommande de dormir avec elle durant vingt-huit jours, le temps du cycle de la lune, pour créer une alliance profonde avec elle.

Puis nous nous séparons, en nous donnant rendez-vous dans deux jours pour aller voir les Bisons.

 

La première nuit : quand la Pipe parle


Cette nuit-là, je m'allonge avec ma Pipe contre mon cœur. L'énergie est tellement forte que je reste éveillée une bonne partie de la nuit. Ce n'est pas une insomnie ordinaire, mais un état d'hyper-présence, comme si chaque cellule de mon corps était en alerte, en écoute.

J'ai beaucoup de sensations physiques, des picotements, ne pression douce sur mon front, comme si quelqu'un posait une main invisible là où se trouve le troisième œil.

Et puis, la Pipe me parle.

Non pas avec des mots audibles, mais avec des images, des sensations, des connaissances qui s'impriment directement dans ma conscience. Elle m'explique des choses. Elle me montre des choses. C'est mon premier enseignement de ma Pipe Sacrée et de ses gardiens. Cette nuit-là, j'ai compris que je n'étais plus seule. Que je marcherais désormais accompagnée. Que la responsabilité était immense, mais que le soutien l'était tout autant.

Au matin, lorsque les premiers rayons du soleil viennent caresser les rideaux de ma chambre, je me lève avec quelque chose de nouveau en moi. La fatigue est là, mais elle est douce, presque agréable. C'est la fatigue de ceux qui ont passé leur première nuit en alliance, de ceux qui commencent à apprendre un nouveau langage.

 

Le Bison Blanc : la bénédiction confirmée


Deux jours plus tard, nous retrouvons Jim près de chez lui. L'excitation est palpable. Nous allons voir des bisons. Et parmi eux, un Bison Blanc.

Nous roulons quelques kilomètres à travers les prairies du Montana. Le ciel est immense, d'un bleu profond qui semble contenir tous les rêves du monde. Nous arrivons à la ferme. Et là, devant mes yeux, pour la première fois de ma vie, je vois des bisons.

Leur présence est monumentale. Leur souffle est celui de la terre elle-même. Leur regard porte la mémoire de ces vastes plaines qui, il y a encore quelques siècles, bruissaient du passage de millions de ces géants.

Et à l'écart, se tient le Bison Blanc.

C'est incroyable comme son énergie est différente des autres. Il dégage une douceur sacrée, presque irréelle, qui impose le silence non par la force, mais par la grâce de sa simple présence. Dans les traditions amérindiennes des Plaines, le Bison Blanc est lié à la légende de la Femme Bison Blanc, celle qui a apporté la Pipe Sacrée au peuple Lakota. Sa venue est un signe, une bénédiction, un rappel que les prières sont entendues.

Lorsque nous nous approchons, un mâle se met immédiatement à rouler devant nous. Je choisis d'y lire le message que nous sommes les bienvenues, mais nous devons rester conscient de la puissance qui habite ce lieu.

Je reste là, debout face au Bison Blanc, le cœur battant. Ma Pipe vient d'être éveillée. Et voici que le symbole même de la Pipe Sacrée se tient devant moi, vivant, respirant, murmurant une confirmation que seul le cœur peut entendre.

Une immense gratitude monte en moi pour le Créateur et la toile invisible qu'il a tissée pour me conduire jusqu'ici. Je rends grâce à mes enseignantes Pachin Beka et Grandmother Medicine Song qui, bien que parties de ce monde, continuent de veiller sur mes pas. Désormais, c'est ma Pipe Sacrée elle-même qui deviendra mon enseignante, me guidant jour après jour sur ce chemin sacré.

 

Couché dans la poussière, le bison s’apprête à se rouler, comme pour honorer la Terre-Mère. Son geste est à la fois simple et sacré — une danse d’ancrage et de gratitude, au cœur des prairies du Montana.
Le bison et la Terre

Les plantes sacrées et l'enseignement de la cueillette


Après ce moment magique, Jim nous guide vers des endroits où je peux cueillir des plantes sauvages utilisées pour les Pipes Sacrées. Nous trouvons de la Molène et de la Sauge des prairies. Jim m'explique comment et quand les cueillir : avec respect, en demandant la permission, en laissant une offrande, en ne prenant jamais plus que nécessaire.

Il me montre comment reconnaître les plantes, comment les sécher, comment les conserver. Chaque geste est un enseignement. Chaque parole est une transmission. Je cueille avec soin, avec gratitude, sachant que ces plantes vont accompagner mes cérémonies, porter mes prières, nourrir le feu sacré de ma Pipe.

Puis nous partons déjeuner tous les trois. Une belle camaraderie s'est installée entre nous avec beaucoup de simplicité. Nous rions, nous partageons, nous sommes juste là, présents, heureux.

Après le repas, Martha nous laisse. Jim et moi retournons au parc, au kiosque où ma Pipe a été éveillée. Nous marchons le long de la rivière. Nous parlons. Et Jim me raconte des histoires.

 

Le Cinquième Vent : quand le farceur se manifeste


C'est là qu'il me parle du Cinquième Vent. Il me demande si j'en ai entendu parler. Je souris. Je lui raconte qu'avant ce voyage, jamais je n'en avais entendu parler. Mais dès le début de notre périple, Martha m'en a parlé, car nous l'avons rencontré à de multiples reprises tout au long de notre route.

Jim me raconte alors la légende. Sky Woman, épouse du Créateur, eut six enfants, dont cinq fils. Les quatre premiers acceptèrent de prendre la responsabilité d'une direction : le Nord, le Sud, l'Est et l'Ouest. Mais le cinquième fils refusa. Il ne voulait pas être assigné à une direction. Il voulait venir de là où il avait envie, aller là où il le souhaitait. Il voulait être libre.

Quand le Cinquième Vent se manifeste, c'est sous la forme d'un tourbillon, d'un cercle de poussière qui tourne en sens inverse des aiguilles d'une montre, parfois d'un ouragan ou d'une tornade. Il est imprévisible, espiègle, puissant. Il est un farceur, avec une énergie très similaire à celle du Coyote.

Martha m'avait expliqué que ce vent particulier était associé aux Êtres du Tonnerre. Ces forces majestueuses et imprévisibles portent la pluie, les orages, les tempêtes. Elle m'avait confié que ceux dont la Pipe Sacrée est en lien avec ces Êtres pouvaient parfois influencer la venue de la pluie. Ce vent est un messager, rappelant que chaque élément de la nature possède une voix et une intention.

Jim me regarde avec un sourire. « Tu l'as rencontré, alors. Il t'a choisie. » Ces mots résonnent en moi comme un écho ancien. Le Cinquième Vent. Celui qui refuse d'être enchaîné. Celui qui danse librement entre les mondes.

 

Entre les mondes : les deux heures sacrées


Nous passons deux heures et demie ensemble, Jim et moi. Deux heures absolument délicieuses, suspendues hors du temps. C'est un moment entre les mondes, où l'on n'est plus tout à fait dans cette réalité ordinaire. On passe ensemble le voile des mondes, comme on franchirait une porte invisible.

Il me pose des questions. Je lui raconte mon chemin. Il me raconte le sien. Il me parle de la Pipe Sacrée, de la responsabilité qu'elle porte, de la joie qu'elle apporte, des défis qu'elle présente. Il me parle de l'importance de l'humilité, de rester toujours en apprentissage, de ne jamais oublier que nous sommes au service.

Il me raconte des histoires. Des histoires de gardiens de Pipe, de cérémonies, de signes, de miracles discrets. Il parle de cette manière circulaire des Natifs, où chaque récit en appelle un autre, où chaque fil se tisse avec le précédent, créant une tapisserie invisible de sagesse.

Lorsque nous nous séparons, je sais que quelque chose d'essentiel vient de se passer. Jim n'est pas seulement celui qui a éveillé ma Pipe. Il est devenu un ami, un frère de chemin, un gardien bienveillant qui veille sur mes premiers pas avec la Pipe Sacrée.

 

De la cigarette à la Pipe Sacrée


Ce voyage, « De la cigarette à la Pipe Sacrée », m'a conduite de l'ombre à la lumière. De l'addiction profane à la relation sacrée. De la fumée qui distrait à la fumée qui prie.

J'ai commencé ce chemin dans la confusion, allumant mes premières cigarettes comme on allume un feu dans la nuit pour se réchauffer, pour appartenir, pour être vue. Mais je livrais alors mon souffle sacré à une relation privée de sens et d'esprit.

Puis j'ai rencontré le Tabac comme plante maîtresse dans la jungle amazonienne. J'ai appris qu'il pouvait enseigner, guérir, transformer. J'ai dû traverser le sevrage, la purification, l'attente. J'ai planté des graines de Tabac Hopi et de Mapacho péruvien. Je les ai vus pousser comme des enfants du ciel.

J'ai demandé, prié, appelé la Pipe Sacrée. Et le silence m'a répondu. Longtemps. Jusqu'à ce qu'une série de synchronicités m'amène à Jim Tree, à son livre, à ses cérémonies en ligne, à Martha puis à ce voyage aux États-Unis.

J'ai foulé les terres Hopi. J'ai assisté à la cérémonie Niman et vu les Kachinas danser sous la pluie. J'ai grimpé jusqu'à la Roue de Médecine de Big Horn et offert mes prières au sommet du monde. Je me suis purifiée sous les cascades glacées. Et enfin, au bord d'une rivière du Montana, ma Pipe s'est éveillée.

Elle respire maintenant. Elle vit. Elle porte en elle des Esprits bienveillants qui ont choisi de m'accompagner. Elle a un nom secret, une médecine particulière, une mission qui se révélera au fil du temps.

Le Bison Blanc est venu confirmer la bénédiction. Le Cinquième Vent a dansé autour de moi tout au long du voyage, tissant le lien entre ma Pipe et les Êtres du Tonnerre qui apportent la pluie et la bénédiction. Je suis désormais gardienne de Pipe. Cette responsabilité est immense, mais je ne marche pas seule. Les Esprits m'accompagnent. Les enseignements de Grandmother Medicine Song me guident. L'amitié de Martha me soutient. La sagesse de Jim me nourrit.

Le chemin continue. Car devenir gardienne de Pipe n'est pas une destination, c'est un commencement. Chaque jour, je dois honorer cette alliance. Chaque jour, je dois prier, écouter, servir. Chaque jour, je dois me souvenir que le Tabac n'est pas un poison, mais un maître. Que la Pipe n'est pas un objet, mais un être vivant. Que notre rôle d'êtres humains est de rester en lien avec le Créateur, en dansant, en chantant et en priant.

La cigarette appartient au passé. La Pipe Sacrée est mon présent et mon futur. Et dans ce passage, c'est toute ma vie qui s'est transformée.

 

Mon tabac sacré pousse à l’abri, dans son bac blanc. Ses grandes feuilles s’élancent vers la lumière, vibrantes de vie. Il veille silencieusement sur les prières offertes, rappelant que chaque souffle, chaque feuille, chaque geste peut devenir une offrande.
Le gardien des prières

THE END…


Maintenait commence mon chemin avec la Pipe Sacrée.

Je t'invite à relire les articles précédents de cette série et à partager ton expérience, tes ressentis, ton propre chemin dans les commentaires. Ensemble, nous tissons la toile sacrée du lien et de la transformation.

 

Pour aller plus loin


Rejoins notre communauté : un espace de partage, de reliance et de prière où se mêlent enseignements, soins au tambour et ateliers au Studio Yoga With You. Ces moments s'inspirent des traditions ancestrales et de ce chemin vers une vie plus en harmonie avec soi-même et les autres.


Que ce chemin soit une prière, et que chaque pas, chaque souffle, chaque offrande te rapproche du sacré en toi.

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